Lions Chiens Komainu

Komainu -

Komainu : L'histoires de ces Lions Chiens Japonais

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Les Komainu (狛犬), qui sont souvent appelés chiens lions, sont des statues souvent par paires ressemblant à des lions qui conservent l'entrée de différents sanctuaires shintoïstes japonais. Dans d'autres cas ces statues peuvent se trouver à l'intérieur du sanctuaire hors de la vue du public. Initialement, le premier type apparu fut pendant la période Edo, qui était appelé sandō komainu (参道狛犬, visite de la route Komainu), le deuxième plus ancien jinnai komainu (陣内狛犬, sanctuaire à l'intérieur de komainu).

Ces statues sont à la fois, mignonnes ou comiques, féroces et terrifiantes, courtes et trapues, grandes et minces. Conçues en pierre, en bronze, bois ou même céramique, elles n'ont jamais été étudiés en profondeur comme d'autres statues religieuses japonaises, toutefois une grande partie de touristes sont fascinés par ces statues. Le choix de cet animal se serait fait en rapport aux symboles du lion extrêmement puissant. Il est en possible d'en trouver au sein de temples bouddhistes, de résidences de noblesse ou de maison privées.

Komainu

1) L'Apparence des Lions Chiens Japonais

La taille de ces statues peut aller d'un petit chien jusqu'à la taille d'un lion, la ressemblance frappante avec ces deux créatures fait qu'ils sont souvent appelés "chiens lions". La queue et la crinière de ces sculptures sont épaisses et frisées, leur corps est puissant et musclé, et ils sont dotés de griffes acérées.

Dans certains cas, les statues de Komainu sont dotés de grandes cornes à l'image d'une licorne, toutefois la plupart n'en sont pas dotés.

Statues Lions Komainu

2) Signification symbolique des Komainu

Ces statues sont destinées à repousser les mauvais esprits, les statues contemporaines sont quasiment identiques, toutefois l'une a la bouche ouverte, et l'autre fermée. (Il existe certaines exceptions). Cette caractéristique est fréquente des statues religieuses au cœur des temples et sanctuaires. Ce style d'origine bouddhiste a une signification symbolique.

La bouche ouverte de cette statue dévoile la première lettre de l'alphabet sanskrit, se prononçant "a", alors que la bouche fermée dévoile la dernière lettre, se prononçant "um", afin de décrire le début et la fin de toutes choses. Lorsque l'on fusionne ces deux prononciations, on obtient le son "Aum", il s'agit d'une syllabe sacrée au sein de diverses religions telles que l'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme.

3) L'Histoire des Komainu

Les Komainu peuvent porter à confusion car ils ressemblent aux lions gardiens chinois, qui sont originaires de Chine en rapport à la dynastie Tang. Il est possible que les lions gardiens chinois aient été inspirés par les peaux de lions ainsi que les représentations de lions amenés par le commerce du Moyen-Orient et de l'Inde, pays ou le lion existait physiquement et était un symbole de puissance. Durant son parcours le long de la Route de la soie, le symbole a évolué, lui conférant un aspect caractéristique. En Inde, la toute première statue de lion arrive vers le 3ème siècle avant J.-C au sommet d'une colonne dressée par le roi Ashoka. Par la suite, cette tradition est arrivée en Chine jusqu'à devenir le lion gardien qui s'est vu exporté en Corée, au Japon et à Okinawa.

Durant la période de Nara (710 à 794), ces statues aillaient toujours de paire tout comme dans la totalité de l'Asie. Jusqu'au 14ème siècle elles étaient utilisées exclusivement à l'intérieur et conçues à partir de bois. Pendant la période Heian (794 à 1185), les différentes paires en bois ou en métal étaient utilisées comme poids et butoirs de porte, alors qu'au Palais impérial, elles étaient utilisées pour soutenir des paravents.

Komainu Lion

Au commencement de la période Heian (9ème siècle), la tradition s'est vue modifiée et les deux statues se mirent à être différentes et à porter des noms différents. L'une avait la bouche ouverte et était nommée shishi (獅子, lion) car elle ressemblait à cet animal tout comme avant. Tandis que l'autre avait la bouche fermée et ressemblait plus à un chien, elle s'appelait komainu ou "chien de Goguryeo", avec certaines fois une corne sur la tête. Au fur et à mesure des années ces statues sont revenus à l'identique, sauf pour leurs bouches, et ont fini par s'appeler tous les deux komainu.

Comme nous l'avons vu plus tôt, ces Komainu ne sont placés à l'extérieur que depuis le 14ème siècle. Au sein de l'Asie, le lion aurait le pouvoir de repousser le mal, c'est pour cette raison qu'il était fréquemment utilisé pour protéger portes et portails. Enfin, au Japon ces statues ont fini par être établie à l'entrée des sanctuaires ainsi que des temples aux côtés du chien-lion. Afin de faire face aux conditions climatiques pluvieuses du Japon, le komainu a commencé à être sculpté dans la pierre.

Les shīsā (シーサー), les animaux de pierre qui, à Okinawa, gardent les portes ou les toits des maisons, sont de proches parents des shishi et des komainu. Ils ont en commun leurs origines, la fonction ainsi que la signification symbolique. De plus, leur nom est une divergence régionale séculaire de shishi-san (獅子さん, M. Lion).

Lors de la période Edo (1603-1868), divers animaux ont été employé à la place des lions ou des chiens, que ce soit des sangliers, des tigres, des dragons ou des renards.

4) Renards dans les sanctuaires d'Inari

Il existe une variation courante du thème Komainu qui est le kitsune (狐, renard), il s'agit du gardien des sanctuaires consacrés au kami Inari. À ce jour, environ 30 000 sanctuaires Inari sont présents au Japon, et l'entrée de chacun d'entre eux est protégée par une paire de statues de renards. Il est assez courant de voir un des deux renards, si ce n'est les deux, avoir un rouleau sūtra, une clé ou un bijou dans la bouche. (Les sūtras sont des écrits bouddhistes, un fait qui valide des origines bouddhistes du culte d'Inari). Ces statues n'ont pas pour objectif de refléter la malice des renards, mais les pouvoirs surnaturels qu'ils posséderaient.

Dans certains cas, les gardiens sont peints, lorsque c'est le cas ils sont toujours blancs. Les renards blancs sont les messagers du kami, qui est quelquefois considéré comme un renard. Même si les organes génitaux sont rarement visibles, le renard de gauche serait un mâle et celui de droite une femelle.

La majorité du temps, les renards portent des bavoirs votifs de couleur rouge similaires à ceux d'autres statues divines telles que le dieu bouddhiste Jizō, avec lequel une faveur est espérée en retour. Toutefois, les bavoirs seraient un rite dont on ne connaît pas les origines exactes.

Kitsune


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